Les troubles du sommeil

On passe un tiers de notre temps à dormir ! Pourtant, le sommeil si nécessaire à notre équilibre physique et psychique n’est pas exempt de complications qui impactent notre santé ainsi que notre vie familiale, sociale et professionnelle. Qu’appelle-t-on troubles du sommeil ?

On distingue deux catégories de troubles primaires (hors affection médicale générale ou prise de substances spécifiques) du sommeil : les dyssomnies et les parasomnies, les deux se manifestant sur une durée minimum d’un mois et provoquant d’importantes altérations de la vie sociale.

Les dyssomnies comprennent différents types d'insomnies :

• l’insomnie (d’origine psychologique) avec difficulté pour s’endormir ou maintenir son sommeil, induisant un sommeil non réparateur. Ce faisant, le patient constate des perturbations sur son quotidien comme une fatigue marquée dans la journée, des troubles associés : mémoire, concentration, troubles de l’humeur, etc.

• l’hypersomnie : somnolence excessive diurne quotidienne, occasionnant là encore une perturbation du fonctionnement social normal (impliquant par exemple une conduite automobile dangereuse)

• la narcolepsie : survenue quotidienne brutale et irrépressible du sommeil pendant au moins 3 mois avec soit cataplexie (perte soudaine de tonus musculaire), soit des hallucinations hypnagogiques soit des paralysies de début ou de fin de sommeil

• troubles respiratoires du sommeil tels que lapnée du sommeil

• troubles du sommeil liés au déphasage du rythme circadien notamment dans le travail avec des contraintes de veille-sommeil (jet-lag, astreintes, etc.)

Les parasomnies :

• les cauchemars caractérisés par la répétition de réveils avec souvenirs précis de rêves perturbants et terrifiants

• les terreurs nocturnes qui se manifestent par un réveil brutal précédé le plus souvent d’un cri de frayeur, peur intense accompagnée de transpiration, tachycardie, etc. mais dont on ne garde aucun souvenir au réveil

• le somnambulisme : le sujet se lve la nuit et déambule tout en continuant à dormir, le visage inexpressif. Son entourage a le plus grand mal à communiquer avec le somnambule ou à le réveiller

• le bruxisme du sommeil : serrement et grincement des dents durant le sommeil

• le syndrome des jambes sans repos

Qui souffre d’insomnies ?

Si les insomnies occasionnelles concernent à peu prs tout le monde à un moment de la vie, l’insomnie chronique toucherait prs de 15 % de la population, et qu’elle soit modérée ou sévre, ne doit pas être prise à la légre. Les problmes d’endormissement, de maintien du sommeil ou de réveil trop tt n’ont pas les mêmes causes. De plus, les insomnies s’accroissent avec l’âge et touchent plus les femmes que les hommes.

Peut-on prévenir les troubles du sommeil ?

Certaines mesures permettent de mieux réguler ses phases de sommeil :

• Se lever et se coucher à heures régulires
• Respecter autant que possible ses cycles de sommeil
• Faire du sport dans la journée (mais pas aprs 20h)
• Observer des rituels pour s’endormir : lecture, musique douce, bain chaud, etc.
• Faire des exercices de relaxation
• Garder la pice de nuit à 18 / 19°
• Eviter les boissons alcoolisées et excitantes telles que le cola, le thé ou le café aprs 17h
• Privilégier des aliments légers pour le dîner, et prendre son repas 3h minimum avant l’heure du coucher
• Bannir les écrans de télévision, smartphones ou tablettes 1 h avant le coucher

Quand faut-il consulter et quels traitements ?

Chaque cas étant unique, la consultation psychologique permet de resituer le patient dans son histoire globale, son environnement et sa vie personnelle afin d’en comprendre les causes. Une prise en charge cognitivo-comportementale est un des moyens les plus efficaces pour améliorer son sommeil tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Si des traitements médicamenteux pour dormir existent, mieux vaut passer par la case médecin, plutt que s’orienter vers l’automédication. Dans tous les cas, si les troubles du sommeil persistent plus d’un mois, il est important de se faire aider sans attendre.
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