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Le numéro 24 du magazine bimestriel Le monde de l’intelligence nous propose un dossier d’une vingtaine de pages sur les techniques d’affirmation de soi dans le cadre d’une reconquête de son identité véritable. Selon Tomas Chamorro-Premuzic, auteur du livre Personality ans Individual Differences, “notre identité se construit sur la base d’un raisonnement faussé”, ainsi la plupart d’entre nous possde une image d’elle-même (soi privé) qui ne correspond pas à la réalité, parfois du fait d’une trop grande estime de soi, mais parfois aussi l’inverse.
Une personne extérieure est d’ailleurs bien souvent mieux à même de donner un éclairage réaliste sur sa personnalité (soi public) : “l’élément le plus important de l’introspection n’est pas de savoir qui vous êtes, mais de découvrir comment les autres vous perçoivent”. Une chercheuse en neurobiologie a d’ailleurs démontré grâce à l’imagerie par résonance magnétique, que le fait de penser à sa personnalité active des zones du cerveau qui traitent des messages émotionnels. Une analyse cognitive de soi ne suffit donc pas, il faut y ajouter l’aspect affectif et l’acceptation de ses expériences antérieures permet de mieux y parvenir.
Pour Estrella Romero, une chercheuse et enseignante en psychologie de la personnalité : “les aspirations intrinsques participent au bien-être parce qu’elle sont connectées aux besoins humains essentiels, comme le sentiment de compétence ou l’autonomie. Or, ces besoins ne sont pas satisfaits par des aspirations extrinsques, la célébrité, l’argent ou l’apparence physique, qui dépendent largement des pressions de la société. En étant motivé intrinsquement, le fait de parvenir à son but apporte une réelle et profonde satisfaction”.
S’il n’est pas facile de s’opposer à cette pression sociale, il est montré que les stratégies les plus efficaces requirent de l’entrainement et que celui-ci commence ds le plus jeune âge. Des études sur l’effet miroir, c’est-à-dire la façon dont on est perçu par autrui, confirment la “trs forte dimension sociale de l’affirmation de soi : l’identité de chacun se révle dans ses liens avec les autres qu’il s’agisse de s’opposer ou de se conformer”.
Pour Naomi Eisenberg chercheuse en psychologie et neurosciences : “le niveau d’estime de soi serait directement lié à la façon dont on se perçoit socialement. Ainsi, une estime de soi élevée serait le résultat d’une perception de soi positive (…) et inversement, le fait de se sentir rejeté ou mal-aimé provoquerait l’altération de l’estime de soi”, une théorie confirmée une fois encore par l’IRM.
Pour aller plus loin et réussir les étapes de son développement personnel, une lecture est conseillée : Switch, osez le changement, le best-seller de Dan Heath qui vient de paraître en français.
Source
Le monde de l’intelligence Avril - Mai 2012 numéro 24;